Les conflits sont une composante et une conséquence intégrale de la vie en société. Que ce soit au plan professionnel ou personnel chaque personne est appelée au cours de son existence à vivre une multitude de conflits dont certains peuvent avoir des dénouements fort heureux et d'autres potentiellement plus désastreux. Refuser d'admettre la présence de conflits latents ou ouverts, c'est refuser d'admettre les faits ou la réalité.
Évidemment et chacun peut en témoigner, chaque conflit est unique. Par exemple, la rivalité entre deux cadres d'une entreprise est toujours singulière. Les circonstances qui ont engendré la situation, l'historique de l'organisation et les appuis de chacun donnent une saveur particulière à ce conflit. De même, la tension à l'intérieur d'un couple ou, plus carrément dit, la chicane de ménage diffère toujours d'une maison à l'autre. L'émotion engendrée par le conflit ou les enjeux impliqués font de chaque situation un cas unique. Et il va encore de soi que le contentieux commercial entre deux organisations est toujours particulier. À nouveau, la présence des protagonistes (ou belligérants) fait en sorte que ce conflit n'a pas de réplique identique ailleurs. Ceci dit, et compte tenu de la spécificité de chaque conflit, que peut-on analyser et que peut-on apprendre de l'étude des conflits? S'il est vrai que chaque conflit est spécifique et que chacun possède ses caractéristiques propres, on reconnaît de plus en plus de similarités entre différentes situations conflictuelles. Certes, chaque conflit est unique, mais les processus sont très souvent similaires d'un conflit à l'autre. L'escalade, par exemple, survient autant et d'une façon très semblable dans un conflit entre deux associés que dans un conflit entre deux pays. La frustration fait tout autant évoluer le conflit dans une relation supérieur-subordonné que dans un conflit parent-enfant. Le rôle des tiers est tout aussi important dans un contentieux de type administratif ou