gisèle
Père Fernand : curé
En amour depuis 25 ans
Intérieur soir, père Fernand est assis à la table, Gisèle lui sert un pouding chômeur en débarrassant la table, bruit de mastication, l’air est remplie de non-dits et de silence triste. Elle débarrasse la table et prend la bouteille vide dans ses mains
Fernand (coupant le silence et en buvant une dernière gorgée de vin) : À brebis tondue, Dieu mesure le vent.
Elle le regarde en silence, ses yeux s’emplissent de larmes
Fernand : Même quand on sait que ca va arriver…
Gisèle : Je me ferai jamais à l’idée
Il la retient par le bras et lui demande de s’assoir. Elle s’assoit et écrase les miettes de pain avec son index afin de mieux les recueillir. On voit qu’elle a quelque chose à lui dire
Fernand : Tu vas rapidement m’oublier, la vie fait si bien les choses.
Gisèle : La vie sans toi, c’est pas une vie
Fernand : Tu vas apprendre
Gisèle : Apprendre quoi ?
Fernand : Apprendre l’absence
Gisèle (se levant d’un bon) : C’est ta présence Fernand qui m’a permis d’éspérer toute ces années.
Fernand : Ne rend pas ca plus difficile, je dois quitter !
Gisèle : On ne quitte pas ceux qu’on aime. Au nom de quoi tu te permet de me faire ca . Est-ce que Dieu serait si malheureux si tu le quittais pour moi ? Est-ce quil t’en voudrait au point de te faire mourir ? comme c’est la, c’est moi qui va mourir, je supporterai pas.
Il se lève la serre dans ses bras
Fernand : Je t’aime Gisèle, mais je ne peux pas, je ne suis pas capable.
Gisèle : pas capable de quoi ? Pas capable d’aimer une femme qui a tout sacréfié pour toi ? C’est facile d’aimer le bon Dieu qui nous demande rien en retour. Le bon Dieu, si il existait ton seigneur, penses-tu vraiement qu’il t’enverais à 400 km de Montréal ? Amène-moi avec toi !
Fernand : tu sais bien que c’est impossible.
Gisèle : Impossible pour toi, parce c’est ca que tu choisis, amsi tu mets ca sur la faute du bon Dieu. C’est facile mettre la faute sur quelqu’un