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Mais, plus généralement, l'individu est confronté à l'ennui soit par manque d'activité soit lorsque l'activité elle-même est ennuyeuse. Dans ce dernier cas, cette activité ne retient pas son attention, ce n’est donc pas une cause extérieure qui en interrompt le processus mais l’activité elle-même qui devient vide d’une fin digne de s’y intéresser : il est alors cherché à s’en distraire au moyen d’un passe-temps, puisqu’il s’agit bien de faire passer le temps malgré tout (cf. la description dans les concepts fondamentaux de la métaphysique que fait Martin Heidegger d’un homme s’ennuyant dans une salle d’attente). Kierkegaard souligne également que « l'ennui est la mère de tous les maux » et il oppose à cet ennui l'oisiveté. Dans l’ennui, un individu regarde tout le temps l’heure pour s’assurer que le temps passe car il est exposé à une temporalité vide qu’il s’empresse de combler.
Reste qu’il existe un ennui plus radical que ces deux types d'ennui : dans ce dernier cas, l’individu s’ennuie lui-même et d'une partie de lui-même. Il a beau être entouré de tous les objets qui habituellement constituaient pour lui les moyens de donner sens à ses activités mais dorénavant ces moyens ne sont plus susceptible de s’inscrire dans une quelconque temporalité finalisée. L’individu sait pertinemment qu’il retrouvera la temporalité finalisée de ses activités quotidiennes mais il est pourtant submergé par une absence d’appétence dégénérative, voire un désespoir, qui le rapporte à sa propre temporalité vide. «Ce ne