Gouvernance d'entreprise et loi nre
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En janvier 2010, Henri Proglio suscite une vive polémique après que le conseil d'administration de Véolia lui a accordé une rémunération de 450 000 € par an pour assurer la présidence de ce conseil tout en étant, par ailleurs PDG d'ED. Ce dernier a averti les dirigeants de Natixis qu'il allait devoir quitter le conseil d'administration, afin d'éviter un cumul de mandats, écrit le site d'informations financières Wansquare le lundi 8 février. Devant le tollé provoqué par sa double casquette de P-DG d'EDF et de président du conseil d'administration de Veolia Environnement, Henri Proglio a annoncé fin janvier qu'il renonçait à percevoir toute rémunération de Veolia. Il a fini par être contraint d'abandonner sa seconde rémunération le 21 janvier 2010 tout en cumulant les deux fonctions. Il indique que sa fonction chez Veolia est « non exécutive ». Aujourd’hui, tout indique que la gestion des entreprises est surveillée de très près, en particulier lorsqu’il s’agit du cumul des mandats des dirigeants et aussi leurs rémunérations. La séparation de ces deux fonctions va certainement se renforcer dans les prochaines années. On en est arrivé là, à cause de la gravité des scandales qui ont défrayé la chronique et de la crise de confiance qui affecte largement les entreprises et leurs dirigeants rend probablement inévitable un resserrement des dispositifs de contrôle et la mise en avant de nouvelles exigences. Cependant, cette révision resterait stérile et peut être destructrice si elle débouchait sur des surenchères incontrôlées portant sur le niveau des performances requises et sur l’ampleur des engagements attendus des dirigeants. La fixation de normes inaccessibles de résultat, de gestion, d’information et de communication serait porteuse d’autant de déceptions et d’échecs que les intermittences passées d’une supervision trop laxiste. Si l’on revient en arrière on réalise qu’en 1945, lorsque le monde capitaliste est reconstruit sous la direction des Etats-Unis avec