Gouvernance
Est-ce que, dans la mondialisation qui donnerait à ce "néocolonialisme" (ou impérialisme linguistique) des moyens de développement de propagande, de séduction, l’anglo-américain se substituerait aux langues à vocation universelle du 19è siècle ?
Pour Gabriel de Broglie, la réponse est non. la langue d’usage, celle qui sert aux touristes et aux commerçants, est une langue pauvre (entre 200 et 500 mots) ; elle ne peut donc pas se substituer à une langue complète, nuancée, précise. Par ailleurs, l’anglais, mais aussi le français, l’espagnol, le portugais, le russe ou le chinois, sont des langues des "grandes nations" qui sont en progression numérique et ne dépérissent pas.
Cependant le monde n’est pas en voie d’unité linguistique, chacun peut l’observer. Car les locuteurs restent attachés à leur langue respective.
Le français est la langue de 60 millions d’habitants et la France jouit d’une situation linguistique unifiée (mieux qu’il y a un siècle). Elle s’enrichit sans cesse, elle reste parlée par des élites internationales. Même si nous vivons dans la nostalgie du temps où le monde entier s’exprimait en français. La nostalgie, compréhensible, ne justifie aucunement le défaitisme.
Reste que le dynamisme d’une langue tient aussi à la démographie et que, de ce point de vue, la France n’est pas championne du monde...
Dans son intervention, le chancelier Gabriel de Broglie évoque également le rayonnement du