Grage
Victor Hugo , chef de file du mouvement romantique publie en 1856 , les Contemplations, son œuvre politique majeur, qui vient après la mort de sa fille Léopoldine en 1843. Il s’intéresse alors au plus déshérités de ce monde. C’est ce que nous pouvons constater dans le célèbre poème Melancholia qui traite l’esclavage des enfants
Tout d’abord dès la présentation, V.Hugo nous montre son point de vue. Cette introduction est à la fois énigmatique « ou ? », polémique car elle repose sur l’opposition être des enfants et l’énormité de la tâche « 8ans », mais surtout dénonciatrice. V.Hugo montre en effet l’absence de joie, la maigreur maladif et la solitude des enfants « pas un seul ne rit » (v-1), » la fièvre maigrit » (-2) ; é cheminer seul » (v-3). En outre le poète met en lumière la durée interminable du travail « de l’aube au soir » (v-5) « travaillez quinze heure » (v-4) et l’aspect répétitif et mécanique de la tâche « Dans la même prison, le même mouvement » ( v-6) Le travail est donc dur, pénible, répétitif et monotone Le rythme binaire du vers 5 suivie du rythme tertiaire du vers 6 donne une impression de malédiction de fatalité de ce travail.
Par ailleurs au vers 7 le participe passé « accroupis » suggère une déshumanisation des enfants, une aliénation de ses petits être. Leur écrasement est opposé à la toute puissante machine qui est mise en valeur par une métaphore filée et une personnification. La machine est comparée à un monstre hideux d’ôté de dents et qui de manière pernicieuse « mâche on ne sait quoi dans l’ombre » (v-8)
De plus au vers 9 nous relevons un parallélisme de construction. Il y a une contradiction entre les deux thèmes mélioratifs qui évoquent l’innocence des enfants et les deux mots qui donnent à voir l’enfermement voire l’horreur absolue. Avec une gradation de « innocent » à « anges » et de « bagne « à enfer » (v-9)
Ensuit V.Hugo insiste sur la pénibilité du travail. Notamment au vers 10 avec la mise en en valeur du