Gratuitement
Jeanne, fatiguée, s’endormit aussitôt, mais Marie resta éveillée, guettant tous les petits bruits. A chaque grincement du plancher, elle frissonnait. Autour de minuit, tandis que Marie avait fini par céder au sommeil, un bref craquement la réveilla en sursaut. Elle vit en même temps une ombre qui traversait les murs devant elle. Elle crut devenir folle de peur. Elle secoua Jeanne pour la réveiller, mais lorsque cette dernière ouvrit les yeux, l’apparition s’était évanouie. Elles décidèrent qu’elles ne pouvaient plus rester un instant à cet endroit et montèrent à l’étage supérieur. Très mal à l’aise, elles sentaient comme une présence qui les suivait. Dans une salle, il leur sembla entendre des pas et un bruit de trousseau de clés. Mais comment cela aurait-il pu être possible ? Il n’y avait personne, elles rêvaient, s’effrayaient pour un rien ! Elles se rassuraient peu à peu. Elles arrivèrent dans le couloir des salles informatiques. C’est alors que le pire se produisit. La créature fantomatique était là, devant elles, et ses longs filaments blancs semblaient vouloir les enlacer. Marie et Jeanne hurlèrent de terreur. Marie était solide, et surmonta son émotion. Mais Jeanne s’effondra, évanouie, tandis que Marie fuyait à toutes jambes, droit devant elle. Elle descendit en courant dans la cour, et passa le reste de la nuit à frissonner de peur et de froid. Au matin, les femmes de ménage trouvèrent Marie recroquevillée contre un arbre, toute seule dans le lycée..