Grippe
Elle sévit sur un mode épidémique saisonnier essentiellement autumno-hivernal. Elle se traduit chez l'être humain par un ensemble de signes non spécifiques associant fièvre, céphalées, toux, pharyngite, myalgies, asthénie et anorexie. Ces symptômes, éléments du syndrome grippal dont la grippe n'est qu'une cause parmi d'autres, font évoquer le diagnostic par la soudaineté de leur apparition, leur survenue en période d'épidémie grippale et leur disparition habituelle après quelques jours d'évolution. Dans les cas les plus sérieux, la grippe est grevée de complications (au premier rang desquelles les pneumonies bactériennes et la déshydratation) possiblement fatales.
La transmission inter-humaine de la maladie est essentiellement respiratoire, via des gouttelettes riches en virus provenant de la toux et des éternuements des sujets infectés. Le diagnostic de la grippe en période d'épidémie est simple, et une grippe non compliquée relève habituellement d'un traitement symptomatique. Des antiviraux sont disponibles pour le traitement et la prophylaxie de la grippe, parmi lesquels les inhibiteurs de la neuraminidase tiennent aujourd'hui une place de choix. La prévention de la grippe repose sur une vaccination annuelle, proposée dans la plupart des pays industrialisés aux personnes à risque2 et administrée aux volailles d'élevage3.
Souvent banalisée comme synonyme de rhume ou de « coup de froid », la grippe est une maladie sérieuse et un problème majeur de santé publique à l'échelle planétaire4. Elle est responsable dans le monde d'une morbidité élevée et de 250 000 à 500 000 décès par an (en France, historiquement, la grippe provoque chaque année en moyenne 1 000 morts. Depuis dix ans, la moyenne se situe à 350 morts par an)5, essentiellement de jeunes enfants et de personnes âgées. La grippe touche en France entre 2 et 7 millions de personnes chaque hiver6. Le coût sanitaire et social annuel de la grippe est considérable,