Guillaume ix
1 Introduction 1
2 Ben vuelh que sapchon li pluzor 2
3 De bon sens vers le folhor 3
3.1 Une chanson parfaite 4 3.2 Les expériences de Guillaume IX 7 3.3 La connaissence d`humain 9
4 L`amant parfait 10
4.1 Le jeu commence 10 4.2 Joc doussa 12 4.3 Un Maître Infaillible 13
5 Folhor 14
5.1 Joc grossier 14 5.2 Une dame contemporaine? 16 5.3 Le triomphe 17
6 Conclusion 22
7 Bibliographie 23
1. Introduction
Le premier troubadour connu, Guilhem de Peitieus[1] (1071-1126), a laissé onze poèmes présentant beaucoup d’analogies mais également de nombreuses divergences. La critique a tenté de les classer de plusieurs manières. A. Jeanroy et Diez ont proposé une classification tripartite (chansons sensuelles, courtoises et sérieuses), tandis que P. Bec préfère différencier cinq registres: les trois premiers poèmes sont des chansons adressées aux compagnons, le quatrième est une pièce du non-sens, le cinquième et le sixième sont des chefs d’œuvres grivois, les quatre suivants sont associés au registre de la fin’amor, tandis que la dernière chanson est appelée le « chant du repentir »[2]. En tout cas ses chansons laissent les traces de plusieurs éléments différents ; de ce fait il est difficile de répondre aux questions relatives à la genèse de la lyrique troubadouresque – genèse faisant l’objet de tant de recherches, précisément à travers le travail bigarré de ce premier troubadour. Elles contiennent des éléments folkloriques et latins, et l’influence andalouse n’est pas non plus en reste. Au XIIe siècle existaient des traditions déjà bien établies: savantes d’une part (comme le chant liturgique par exemple), et populaires d’autre part (comme les fêtes de mai). Puis petit à petit apparurent les influences de la poésie exotique, dont est empreinte celle de Guillaume IX[3]. Ce qui est certain, c’est que le duc d’Aquitaine, ce grand seigneur souvent désigné comme un « personnage carrefour