Guillermo Del Toro

L'art du merveilleux

« Il faut croire à la magie pour réussir à la voir. » Guillermo Del Toro

Introduction

Pour Guillermo Del Toro, tout commence avec son œil, ou, plus précisément, avec son objectif. Sa vision affûtée voit tout, lui permettant de changer, de modeler la réalité en fonction de son projet. Il la triture suivant sa volonté et ses obsessions, et la façonne en une suite d'images uniques.

Né au Mexique en 1964, il commence sa carrière dans le cinéma très jeune, notamment en étudiant les effets spéciaux en compagnie de Dick Smith (expert en maquillage à l'oeuvre notamment sur L'Exorciste), Guillermo del Toro se consacre pendant dix ans, via sa société Necropia, à la réalisation d'effets pour des productions mexicaines.

Passionné de littérature fantastique et auteur d'articles pour des différents magazines de cinéma et d'un livre sur Alfred Hitchcock, Del Toro réalise son premier film en 1993. Remarqué au Festival de Cannes, Cronos, détournement personnel et poétique du mythe du vampire, remporte de nombreux prix et vaut à son auteur une flatteuse réputation.

Quatre ans plus tard, il traverse la frontière californienne pour réaliser Mimic. Comme pour Cronos, Guillermo del Toro en signe également le scénario. Le cinéaste mexicain continue d'imposer son univers singulier avec L'Echine du diable tourné en 2001 en Espagne et produit par Pedro Almodovar, puis avec, en 2002, Blade 2.

Propulsé sur le devant de la scène par ces deux longs métrages, le cinéaste se voit alors proposer de nombreux projets, dont Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban et bien évidemment Blade : Trinity. Il préférera toutefois adapter à l'écran un comic book qui lui tient à cœur, Hellboy, d'après l’œuvre de Mike Mignola il parvient à imposer l'un de ses acteurs-fétiches, Ron Perlman, dans le rôle-titre.

En 2006, le réalisateur connaît une nouvelle consécration avec le conte