Gustave Courbet, son époque et le réalisme a sa manière
En peinture, le réalisme est un mouvement artistique du xixe siècle apparu en France entre 1848 et la fin du siècle, consacré à la société et plus généralement à une représentation fidèle de la vie quotidienne. Il rompt avec le romantisme académique de l’époque. Gustave Courbet (1819-1877) en est l’un des initiateurs et chef de file. C’est un mouvement spécifiquement français, qui influera sur l’Europe.
Courbet/Pelez :
En cette seconde moitié de XIXe siècle, selon la tradition académique, les tableaux de grand format sont réservés aux sujets historiques, bibliques, mythologiques ou allégoriques.
Il est intéressant de se rendre compte à quel point Courbet maltraitait cette convention en peignant un monde familier, populaire, sur de très grandes toiles. Il estime que l'histoire contemporaine, celle des gens du peuple, mérite ces grands formats. On peut en voir un exemple avec la sieste pendant la saison des foins (212x273cm) 1877 mettant en scène le peuple, et l’univers paysan. Il est possible de comparer les points communs et différences avec une œuvre faite plus tard par Fernand Pelez, artiste d’origine espagnole né dans le milieu du siècle (1848-1913) avec sans asile(138x205) 1883 une huile sur toile de grande taille traitant de la misère parisienne.
Description scénique et analyse plastique : Il est assez simple de situer les 2 atmosphères se dégageant des ces tableaux ; leur point commun premier, est leurs tailles. Ils sont tous deux de grande taille, format réservé à l’époque pour la peinture d’histoire (académique) mais ils ne représentent en aucun cas des scènes historiques connues. D’un coté Gustave Courbet nous illustre la vie de la classe sociale paysanne en peignant un paysage de campagne française (scènes de genre), avec en premier plan plusieurs vaches se prélassant dans l’herbe avec leur charrue détachée à l’arrière plan et 3 paysans faisant la sieste sous le soleil. Fernand Pelez