Les différents repères qu’il faut avoir en tête lorsque l’on mène un entretien familial.

Je travaille dans un service d’éducateurs de rue. Le public visé, sont les personnes ayant investi la rue comme lieu de vie. Cela comprend évidement les personnes dites « SDF » mais également les personnes souffrant d’assuétudes (alcool, cocaïne et héroïne principalement). Ce genre d’entretien est très rarement organisé, car ces personnes sont souvent en rupture de lien familial, et par le fait que notre travail est essentiellement effectué en rue. Cependant quelques situations me font penser que cela pourrait être un outil à mettre en place, cela pourrais peut-être débloquer certaines choses ou situations.
Alors que mettre en place pour un entretien familial ? Voyons l’avant, le pendant et l’après entretien.

AVANT :

Je vais d’abord m’assurer que l’entretien familial intéresse les personnes concernées, qu’elles sont preneuses. En leur expliquant les buts visés par cet entretien, j’inciterai les personnes à vouloir y participer en leur démontrant les avantages qu’ils peuvent en tirer et en démystifiant l’idée qu’ils pourraient se faire d’un entretien familial.

Je préparerai une invitation personnelle. Mon horaire est adaptable, je leur laisserai, dans une certaine mesure, le choix de la date et l’heure qui leur convient le mieux pour l’entretien. Les personnes conviées seront celles qui me sembleront les plus pertinentes pour l’évolution de la situation, je resterai ouvert aux propositions pour faire participer telle ou telle personne.

Une attention particulière sera mise au local choisi pour cet entretien ainsi qu’à son mobilier. La famille doit se sentir à l’aise et certains locaux ne sont pas adéquats à l’expression de situations de vie difficiles. Il est important que le professionnel reste bien dans son rôle, je ne dois pas perdre de vue l’objectif visé et je ne prendrai pas personnellement parti (valable aussi si nous sommes deux à intervenir).