Gériatrie : problématique autour du pied de la personne âgée et place du psychomotricien.
Considérons les deux points de vue suivants. D’une part, le pied permet à l’homme de se tenir debout et à marcher. Il a également un rôle d'équilibre, d'amortisseur et de propulseur. Ainsi durant l’évolution, le pied s’est modelé pour participer à la station verticale et à la marche bipède. D’autre part, le pied subit, comme tous les autres organes, les effets du vieillissement. Parce qu’il supporte le poids du corps, il peut subir d’importantes modifications au cours de la vie. Il est également la cible de nombreuses pathologies (diabète, atteintes vasculaires : artériopathie et insuffisance veino-lymphatique…). Si l’on croise ces deux axes, on comprend pourquoi le pied est un membre particulièrement important dans la problématique du vieillissement : d’un point de vue symbolique, être debout c’est se sentir homme ; être en équilibre c’est ne pas chuter ; marcher c’est être autonome dans ses déplacements et c’est aller de l’avant. Aller de l’avant c’est pouvoir aller vers l’autre et réaliser son aptitude à être en relation. Ce sont des éléments que l’on a pu observer en stage : une personne qui ne peut plus marcher est plus isolée et moins stimulée qu’une personne qui marche.
Ainsi, il est nécessaire de prendre soin des pieds de la personne. Parce qu’au-delà de 75 ans, 30% des patients ne sont plus à même d’assurer seuls certains gestes (soins d’hygiène, coupe d’ongles, surveillance cutanée, chaussage), les soignants doivent être attentifs aux plaintes du patient. Ces incapacités peuvent être liées à des troubles visuels, une incapacité à atteindre les pieds, une force de préhension insuffisante (la main ne peut plus attraper le pied) ou la présence de troubles cognitifs.
Voyons à travers un schéma les éléments que pourrait proposer un psychomotricien pour répondre à la problématique du vieillissement du pied. Ce schéma présente à droite les éléments indépendants du psychomotricien concernant le pied et au centre les propositions qu’il