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[problème]S’agissant de la conscience, on ne peut que se demander comment un homme peut-être capable d’acquérir celle de lui-même, conscience qu’il ne peut voir qu’à travers ses propres yeux, donc par sa propre conscience. Ainsi, par quels moyens l’homme peut-il obtenir une véritable conscience de lui-même ?
[Thèse]Dans cet extrait de l’Esthétique, Wilhelm Friedrich Hegel, philosophe allemand du XIXème siècle, annonce sa thèse d’emblée, à savoir que la conscience de soi s’acquiert de deux manières : l’homme doit effectuer sur lui-même, de la même façon qu’il se doit de s’interroger sur le monde extérieur.
[Annonce du plan]Nous est d’abord présenté une réflexion théorique (l2-6), qui permet d’introduire un recours à la pratique (l6-17), où l’auteur va donner à ses idées tout leur sens.
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Attachons nous d’abord à la première manière, qui est ici une purement théorique. Après avoir énoncé sa thèse, Hegel utilise directement l’adverbe « théoriquement »(l2), pour rendre compte de la reflexion de l’homme sur lui-même. Par la pensée et ses réflexions intérieures, l'homme s'affirme, se découvre et prend conscience de lui-même : vie intérieure avec ses questionnements, ses buts, ses projets. Il tente de dépeindre une image de lui-même, subjective puisque l'homme tente de se rassurer en s'idéalisant. Cette image n'est qu'un brouillon, pâle reflet de la réalité. Cette représentation suppose une séparation entre sa conscience et lui-même, c’est-à-dire que sans cette distinction, l’homme serait comme l’animal, être vivant existant sans conscience claire de son existence. Hegel oppose la théorie à l'expérience qui, elle, évoque le contact avec le réel. Ainsi, théorie n'a pas toujours de lien avec le réel.
L’auteur nous présente la formation de la conscience de soi en trois étapes coordonnées. Le nom ‘’ âme ’’ (l 3) : désigne l'essence de l'homme, et doit permettre de dévoiler la vérité. Hegel désigne d’ailleurs par "belle âme", l'état de bonne conscience