Hegel, l'art et la naissance de l'histoire
Il manque à l’œuvre l’universalité du concept. Mais l’art a ce mérite de permettre un premier accès à l’Idée, plus direct, puisque sensible. Enfin, si l’art est manifestation sensible de l’absolu, il est de part en part pénétré de raison : ce qui signifie en term²²ye hégélien qu’il faut saisir l’art non à travers des œuvres dispersées, mais à travers une dialectique précise, c’est-à-dire une histoire. C’est là une révolution majeure dans l’histoire même des idées esthétiques : Hegel est le premier à considérer qu’une philosophie du beau est en même temps une philosophie de l’art, et qu’il ne peut y avoir philosophie de l’art que sous la forme …afficher plus de contenu…
Mais, dès que, dans sa substance spirituelle, la personne se sent une valeur infinie, la destruction qu’entraîne la mort pour elle devient terrible ; car c’est une mort de l’âme qui, par là, peut se trouver exclue à jamais du bonheur, vouée à la damnation éternelle. L’homme, en Grèce, ne s’attribue pas cette valeur ; aussi ose-t-il se représenter la mort avec des images moins sombres ; car l’homme ne tremble véritablement que pour ce qui est d’un grand prix à ses yeux. Maintenant, au contraire, la terreur devant la mort et l’anéantissement de notre être s’empreignent fortement dans les âmes. De même encore, chez les Grecs, surtout avant Socrate, l’idée de l’immortalité était peu profonde ; ils ne concevaient guère la vie que comme inséparable de