Henri Bergson, Essai sur les données immédiates de la conscience
2026 mots
9 pages
INTRODUCTION : Les mots peuvent-ils tout dire ? Il nous arrive très souvent de ne pas trouver les bons mots pour dire ou exprimer certaines choses. Si le langage, par sa fonction de communication semble fait pour transmettre du sens, par les mots que nous avons en commun, les objets qui nous sont communs, on peut se demander si celui- ci est capable d'exprimer ce que nous ressentons personnellement, nos pensées, ce qui en nous, est singulier. C'est ce problème du rapport du langage à la singularité qu'aborde Bergson dans ce texte. Dès lors, la question se pose de savoir comment le langage qui par nature, à vocation à communiquer, comment ce langage qui, donc, rend commun, peut-il exprimer ce qui l'est le moins en nous, à savoir nos idées, nos sensations, nos sentiments ? L'auteur veut nous montrer que le langage est insuffisant pour exprimer ce que nous pensons individuellement. La démonstration se développe ici en trois temps. Dans un premier temps, Bergson commence par opposer la singularité de la pensée avec le caractère général des mots qui l’expriment, pour cela il prend deux exemples, à savoir l'amour et la haine. Dans un second temps, l'auteur prend l'exemple du romancier. Enfin, il met en évidence le caractère trompeur du langage, qui nous trompe jusque dans notre intériorité puisqu'il est par nature incapable de saisir la singularité et la variabilité de nos sensations, pensées.DEVELOPPEMENT : L’auteur commence par opposer la singularité de la pensée avec le caractère général des mots qui l’expriment. Pour cela, il prend deux exemples, à savoir l’amour et la haine. Il dit dans cet extrait de "l’Essai sur les données immédiates de la conscience "que la façon d’aimer ou de haïr de chacun lui est propre dans la mesure où elle dépend de sa personnalité. C’est donc qu’il admet que la personnalité de chacun diffère de celle des autres. Et comment ne pas l’admettre puisque si ma personnalité est la même que celle d’un autre nous