Analytique Nouvelle Cinquième
De L’Heptaméron de Marguerite de Navarre »
« La batelière et les deux cordeliers»

Forme :
La forme de cette nouvelle est brève mais bien structurée, elle s’ordonne en parties bien distinctes qui sont de longueurs presque égales.
Dans la première partie : (de l.1 à l.32) La batelière arrive à déjouer les intentions des deux cordeliers qui veulent la violer. Cette nouvelle ressort la sagesse de la femme qui retourne la situation à son profit.
Dans la seconde partie : (de l.33 à l.50) Les moines sont victimes éventuelles d’une justice qui pourrait être expéditive mais qui les délivre après les avoirs faits prisonniers.
Dans ce passage, Marguerite de Navarre fait une satire des prêcheurs de la chasteté qui ne sont pas chastes et par là, de l’Eglise laxiste. Tandis que la batelière est valorisée en tant qu’intelligence pondérée, toutes ces paroles sont pondérées et donnée dans un discours directs (l7 ; 21 ; 26 ; 30 ; 36) tandis que celles des cordeliers sont rapportées.

Cette nouvelle risquait de choquer à l’époque car Marguerite de Navarre ose aborder des sujets tabous, d’ailleurs le texte manque de pudeur.

Le récit est un véritable empreint de l’esprit humaniste de la Renaissance. En effet, la nouvelle dépasse le comique hérité du Moyen-âge avec le trompeur trompé.

Empreint humaniste :

Tolérance : Il ne fait faut pas désespérer de la nature humaine ainsi les cordeliers étant initialement des monstres deviennent des hommes soumis à la correction et à l’amende.

La liberté : d’action car la cordelière fuit de sagesse et d’expression car chacun commente librement la situation en présence.

Le rire est le propre de l’homme : Le grossissement de traits et la caricature des personnages de cordeliers assoiffés de relations sexuelles tout comme le cheminement de la situation, le trompeur trompé, marquent l’importance du rire pour transmettre le message capital de cette nouvelle. Le rire à une fonction cathartique.