Hereros 1
A l’occasion du 100e anniversaire de la fin de la domination allemande en Namibie, une délégation héréro s’est rendue à Berlin afin de demander la requalification du massacre des Héréros en génocide. Aujourd’hui, le peuple héréro continue de lutter. L’Allemagne a reconnu le massacre des Héréros et des Namas. Mais refuse de mettre un mot sur ce massacre : celui de génocide.
En 1904, le gouvernement allemand décidait de réprimer dans le sang une révolte en Namibie, une de ses colonies africaines, occupée de 1884 à 1915.Le peuple héréro, fut réprimée dans le sang. Aujourd’hui, en 2015, soit 100 ans après la fin du protectorat allemand, les Héréros demandent que ce massacre soit requalifié en génocide.
En 1884, lors de la conférence de Berlin, dite du «partage de l’Afrique», la Namibie est placée sous protectorat allemand.
Les Héréros, une puissante ethnie locale, commencent par collaborer avec les colons allemands en échange de produits européens. Leur rôle: prévenir toute tentative de rébellion des autres ethnies. Mais en dix ans, la maladie, les vols de leurs biens et de leurs femmes modifient la donne. Après avoir vainement tenté de rallier à sa cause les chefs d’autres ethnies,
Samuel Maharero organise le soulèvement de son peuple. Soulèvement qui sera suivi peu après par celui du peuple namas et qui sera réprimé en masse par une armée emmenée par le pro-colonialiste Lothar von Trotha.
L’ordre reçu par les troupes est simple: «Chaque héréro qui se trouve sur le territoire allemand doit être fusillé sur le champ.»
Dans des camps de concentration, avant d’être tatoués sur le bras. Tous seront contraints aux travaux forcés. Des missionnaires témoignent d’avoir vu des Héréros parqués dans des enclos, «si maigres qu’ils s’effondraient. Les corps étaient brûlés sur place.»
Des expérimentations médicales et anthropologiques pratiquer sur les Héréros emprisonnés.Il ne reste alors des Héréros que 20% de leur