Herméneutique intra-biblique

1) Le Code deutéronomique hérite des traditions législatives du Code de l’Alliance qu’il déploie et remanie. Ainsi, les dispositions concernant la remise des dettes (loi deshemittah : Dt 15,1 s.) et la libération périodique des esclaves, donnant à l’esclave libéré les moyens financiers de s’établir (Dt 15,12 s.), deviennent systématiques. D’autre part, le Code deutéronomique amplifie le souci des lois apodictiques du code de l’Alliance, qui consiste à protéger les plus pauvres dans la société – et particulièrement les catégories susceptibles de tomber en esclavage pour dettes (veuve, orphelin, étranger résident, lévite) – par l’interdiction du prêt à intérêts (Dt 23,20 s.), et par des lois concernant les gages, les salaires, le glanage (Dt 24,6.10-22).
2) De la même manière, comme nous l’avons vu plus haut, la Loi de Sainteté présuppose le Code de l’Alliance, le code deutéronomique et l’écrit sacerdotal. Les dispositions législatives sont actualisées, en fonction de la situation spécifique de l’époque perse. Une des « nouveautés » radicales de la Loi de Sainteté est la place faite à l’étranger résident – au ger – qui, devenant « sujet » de la Torah, est associé à la communauté d’Israël.
3) À l’intérieur même du texte biblique, l’analyse littéraire met donc au jour un « mouvement herméneutique », un travail d’ « exégèse intra-biblique ». Après la clôture du canon de la Torah, ce mouvement d’interprétation se poursuit dans les communautés, en donnant naissance à la Torah orale. Le Nouveau Testament lui-même se situe dans la continuité de mouvement d’exégèse interne à la Torah, puis d’exégèse de la Torah (voir par exemple les antithèses du sermon sur la montagne en Mt 5,21-48). © Olivier Artus, Cahier Évangile n° 156 (juin 2011) page 45 (encadré).

La justice Platon est un très grand philosophe. Il a écrit ''Euthyphron'', un dialogue.
Dans ce dialogue, Socrate se rend au portique royal, pour voir de quoi il est