Un turnover significatif. Des indicateurs RH plus précis permettent de corroborer ce ressenti. Symptomatique d'un malaise, la rotation importante des effectifs doit vous mettre la puce à l'oreille, tout comme l'afflux de demandes de mobilité, si votre entreprise est installée sur plusieurs sites. Posez-vous des questions en cas d'arrêts de travail fréquents, révélateurs d'un climat social détérioré. Enfin, vous pouvez déceler la démotivation grâce à des entretiens ou des questionnaires. Vous pouvez vous-même créer un système d'appréciation, pour mesurer le degré de motivation après une formation par exemple, ou faire appel à un professionnel des ressources humaines. Pour sa part, la consultante Anne Dousset a concocté un outil nommé «Engag'mètre». Il consiste à mesurer, sur une échelle de 0 à 10, la motivation de chaque collaborateur et à évaluer le moral des troupes grâce à une dizaine de questions types. Attention, chaque salarié définit sa propre échelle de satisfaction. Ainsi, si deux personnes mettent, pour une même question, la note de 7/10, cela ne signifie pas, pour autant, que ces deux notes ont la même valeur: pour l'un, elle pourra exprimer une satisfaction, pour l'autre, un mécontentement. A vous ensuite d'amorcer un entretien pour en comprendre les raisons. Le dialogue vous permettra peut-être même de crever l'abcès. L'entretien annuel constitue aussi une opportunité pour détecter la démotivation. Vous pouvez ainsi la contrer dès qu'elle commence à se découvrir, ce qui peut être le cas dès les premiers mois, en raison d'une déception. «Pendant la période d'essai et/ou d'intégration d'un salarié, organisez plusieurs rendez-vous avec lui, conseille Michel Farcy, d'Atefo. En effet, pour l'embaucher, vous lui avez présenté le poste sous son meilleur jour. Vous devez estimer la différence entre ce qu'il attendait et la réalité, et éventuellement redéfinir sa fonction s'il paraît frustré ou angoissé.» N'oubliez pas son pendant: l'entretien qui suit une