I. Les écrivains disposent tout d’abord de leur notoriété
1) ils sont écoutés du public, il pèsent dans la vie intellectuelle mais aussi politique.
Exemple : l’engagement politique (Zola et « J’accuse » dans le journal de l’Aurore pour défendre Dreyfus ; « Le dernier jour d’un condamné » de Hugo pour dénoncer la peine de mort…
2) leur expérience (parfois traumatisante) sert d’exemple. Exemple : « Si c’est un homme » de Levi (dénonciation des camps de concentrations nazis) ou encore Soljenitsyne, qui dénonce l’embrigadement en URSS
3) Problème : leur notoriété peut aussi leur « jouer des tours » : les écrivains sont contrôlés, soumis à la censure (en 1957 : deux grands procès de Baudelaire et de Flaubert). Certains restent incompris et sont rejetés de la société (Baudelaire ; voir Petits poèmes en prose)

II. Les écrivains disposent de leur talent et leur plume leur sert d’arme :
Ils utilisent différents moyens rhétoriques :
1) l’ironie et la distance critique (Cf Voltaire dans Candide, par exemple)
2) la poésie, comme moyen de toucher les gens et de faire passer des idées par le biais de l’émotion (cf le poème « Liberté » d’Eluard, distribué par avion)
3) Problème : ces moyens subtils ne sont pas toujours perçus. Exemple : on a pas vu l’ironie de Flaubert dans Mme Bovary et on a cru qu’il défendait l’adultère

III. Les écrivains possèdent une sorte de « génie »
1) Le génie visionnaire : ils sont souvent en avance sur leur temps (Voir Rimbaud qui se dit « voleur de feu », « voyant » ou encore Hugo, qui se pose en prophète). Ils peuvent ainsi guider la société.
2) Le génie littéraire : ils parviennent à exprimer par des mots l’inexprimable. Ex : Sarraute, dans Tropismes, tente de retranscrire par l’écriture les mouvements imperceptibles de l’âme (appelés « tropismes »)
3) Problème : leur génie n’est pas toujours compris, ce qui peut aboutir à l’hermétisme (les poèmes de Mallarmé sont ainsi très difficiles à