Higo
2/Citation de la question :
Il est donc légitime de se demander si je suis ce que j’ai conscience d’être.
3/Reformulation de la question :
En d’autres termes, l’idée spontanée, la représentation que j’ai de moi-même, de mon essence, de mes déterminations est-elle en accord avec cette essence, cet ensemble de déterminations que je suis vraiment ? La conscience est-elle donc connaissance authentique de soi ?
4/Problématisation et problème :
Formulée comme telle, la question suppose sa réponse. En effet, pour y répondre, il faudrait se connaître. Je ne peux me prononcer sur l’accord éventuel entre la conscience que j’ai de moi et ce que je suis effectivement seulement si je me connais. Or, si je me connais, la question ne se pose plus puisque se connaître, c'est avoir conscience de soi tel que l'on est, parce que toute connaissance est connaissance de quelque chose telle qu'elle est et parce qu'une connaissance s'accompagne toujours de la conscience de cette connaissance. A l’inverse, si je ne me connais pas, aucune réponse à la question n’est possible puisqu'il faudrait que je me connaisse pour savoir si la conscience que j'ai de moi est vraie ou fausse, ce qui est absurde (cf. aporie des Mégariques).
Mais, ce n'est pas tout : en outre l'expérience de l'erreur sur soi, de la méprise à son propre sujet est si présente que je peux être sûr que la conscience spontanée que j'ai de moi n'est pas une connaissance de que je suis effectivement.
De sorte que le problème est le suivant : si aucune équivalence entre