Histoire de la route de la Soie
Les caravanes partaient de Xi'an, empruntaient le corridor du Gansu puis contournaient le désert du Taklamakan par le nord au pied des hautes montagnes des Tian Shan ou par le sud au pied des Kunlun; ces deux routes étaient jalonnées de villes et caravansérails : au nord, Turfan, Ürümqi, Karachahr, Koutcha, Aksou, Kashgar et au sud Dunhuang, Miran, Cherchen, Niya, Khotan, Yarkand. À partir de Kashgar et Yarkand, les pistes rejoignaient la Perse ou l'Inde à travers les hautes montagnes de l'Asie centrale (Pamir et Karakoram), puis par la Sogdiane (Samarcande, Boukhara, Merv), la Bactriane ou le Cachemire. Peu de caravanes effectuaient l'intégralité du trajet et les marchandises étaient revendues le long de la route dans les oasis qui devinrent des centres de commerce très prospères.
Historiquement, on considère que la Route de la Soie a été ouverte par le général chinois Zhang Qian au IIe siècle av JC; l’empereur l'avait envoyé sceller une alliance avec les tribus situées à l’ouest du désert de Taklamakan. Alexandre le Grand s’était arrêté bien avant d’atteindre le Turkestan chinois. Les Romains, qui n’étaient pas mieux renseignés, étaient convaincus que les Sères ('peuple de la soie', c’est à dire les Chinois) récoltaient la soie sur les arbres. Les Parthes, les Sogdiens et les Indiens devinrent rapidement les principaux intermédiaires dans le commerce de la soie entre l’est et l’ouest, achetant le tissu aux marchands chinois qui l’acheminaient jusqu’à Dunhuang, et le revendant aux Syriens et aux Grecs. Chaque transaction augmentait considérablement le prix du produit qui