Histoire de la traduction
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Chapitre 1 : La traduction biblique I. La traduction dans le monde antique La période commence avec l’invention de l’écriture (≈3500 av. JC) à Ugarit (Syrie) et prend fin en 476. Avant : aucune distinction entre traduction écrite et traduction orale (interprétation). Distinction faite depuis le XXème siècle. Le langage oral a précédé le langage écrit. 3 grands pôles de la traduction dans l’Antiquité : * L’Egypte ancienne * La Mésopotamie * Le Carthage A. L’Egypte ancienne 1) Premier témoignage : inscriptions sur les parois des nécropoles (tombes) des princes d’Eléphantine (île sur le Nil) → 1er pôle de la traduction : l’Egypte ancienne. L’écriture et la traduction ont donc été inventées au Proche Orient. Contexte : Les égyptiens anciens se caractérisaient par « un ethnocentrisme linguistique et culturel », mais cela ne les empêchaient pas de commercer et d’entretenir des relations diplomatiques avec d’autres peuples : les princes d’Eléphantine étaient chargés par les pharaons de la 6ème dynastie (2423-2263 av. JC) des relations avec la Nubie et le Soudan. Le pays d’Assouan était un pays bilingue ; les inscriptions montrent qu’ils étaient chefs interprètes. L’interprétation était considérée comme une véritable profession. Les interprètes étaient privilégiés dans la société (exempts d’impôts et de corvées) + profession héréditaire. 2) Deuxième témoignage : la Bible Dans la Genèse, Joseph fit semblant de ne pas parler Hébreux et se servit d'un interprète devant ses frères pour ne pas se trahir. 3) Troisième témoignage : l’Ancien Empire (2640-2040 av. JC) Légende : Selon un papyrus, un scribe fut chargé de traduire en grec un livre égyptien consacré aux miracles d’Imhotep (qui possède le pouvoir de guérison). Le scribe était paresseux. Imhotep, furieux, le rend malade et apparait dans son rêve. Le scribe comprend le message et se remet au travail. 4) Quatrième témoignage : le bas-relief de Leyden