Le principe de "marche collective" dans le poème "l'ombre de l'ombre" de gaston miron
Comment le poème « L’ombre de l’ombre » de Gaston Miron s’inscrit-il dans la « marche collective »?
Par Marianne Benny Perron Travail présenté à Mélanie Tardif 601-GQD, La poésie, gr. 1 Cégep de Saint-Laurent - Le 14 décembre 2009 ______________________________________________________________________ Pourquoi écrivez-vous? Pour donner rendez-vous, répondait Breton. De la même façon que son contemporain français, Gaston Miron, dans L’homme rapaillé, cherche la rencontre par la poésie. Ce recueil raconte l’histoire d’un homme qui se « réunit », au même titre que son pays, pour forger sa propre culture. Le poème « L’ombre de l’ombre », dans la partie « J’avance en poésie », s’inscrit de façon inébranlable dans cette « marche collective » vers une identité. Il s’y inscrit, d’abord, en exprimant une forte appartenance québécoise, ensuite, en ayant pour rythmique celle de la marche, puis, en exposant le triomphe indéniable de celle-ci sur la mort.
Appartenance nationale En premier lieu, dans toute l’œuvre de Gaston Miron, « …le plus québécois de poète… », se manifeste en filigrane l’appartenance à son pays. Cependant, le poète révèle un Québec bien précis dans « L’ombre de l’ombre », soit celui de son enfance dans un milieu rural. C’est cette « …terre sauvage du monde forestier qu’il fait [alors] sienne…». D’abord, de multiples références nationales dans le vocabulaire, telles que « moisson » (vers 1), « kayak » (vers 10) ou « toboggan » (vers 11), « truite mouchetée » (vers 14), créent une atmosphère