Histoire des religions
Séance 1 : Le mot « religion »
Il vient du latin « religio » : les uns disent qu’ils se rapportent au verbe « religere » (relier) et d’autres « relegere » (relire).
Religere => les hommes sont reliés à la divinité par des prières, des rites, des processions, des chants, des incantations. On essaie d’attirer l’attention de la divinité sur le sort des hommes.
Relegere => définition plus réduite et plus romaine : relire c’est relire les formules de prières. La religion consiste à relire les mots exactes et toujours les mêmes mots adressés à la divinité. Il ne faut aucun vice de forme.
Tout cela est un mauvais procès car l’un n’exclut pas l’autre. Chez les romains, le but de « religere » et de « relegere » est une notion fondamentale de la civilisation romaine : la « Pax Deorum », la paix des dieux. Pour les grecs comme pour les romains, le monde est chaotique et pour apporter de la paix dans le monde, il faut la paix divine et attirer la bienveillance divine sur soi. Les romains considèrent que cette paix passe essentiellement par l’accomplissement des rites. La société romaine et les prêtres romains disent que les rites envers les dieux sont nécessaires pour obtenir un lien et la « pax deorum ». On anthropomorphe les dieux avec la colère.
Dans le calendrier, les dieux trouvent leur place d’une façon très précise et exacte. Il faut pour respecter les dieux, leur vouer à date précise des honneurs et des fêtes régulières auxquelles on ajoute de temps en temps des offrandes supplémentaires. En -216, Hannibal qui est arrivé depuis l’Afrique du nord , le danger est tel pour Rome que le Sénat romain vote un « ver sacrum », un printemps sacré, qui consiste à sacrifier en l’honneur des dieux, toute la génération des animaux qui sont nés en printemps d’une année. En -207, quand la situation s’est améliorée, les romains trainaient la jambe et ont trouvé un subterfuge pour montrer aux dieux qu’ils allaient tenir paroles sans pour autant