Histoires des religions
La religion apparait en même temps que la pensée en accord avec une présence invisible. Cette présence invisible correspond avec le refus de la mort et l’aspiration à une vie au-delà de la mort. Elle a occupé une place centrale dans l’histoire humaine, elle est contemporaine de l’avènement de l’humanité notamment avec les pratiques funéraires, les rites qui véhiculent la présence des religions.
Définir la religion ne va pas de soit car ce qui apparait c’est la diversité des religions et l’hétérogénéité. Il y a des religions sans dieux ni culte comme le bouddhisme primitif, ou avec dieux et cultes. La multiplicité des formes pose problème.
L’étymologie du terme religion est ambiguë. Par exemple, les auteurs chrétiens se réfèrent au terme > religare qui exprime le lien. Ils insistent sur cet aspect cad le rapport avec le divin. La religion serait un lien de piété et aurait pour objet les relations entretenues avec les divinités.
Mais l’étymologie la plus probable vient de > religere qui signifie cueillir, collecter. Pour les linguistes comme Benveniste, religion veut dire revenir sur ce qu’on fait, ressaisir par la pensée ou la réflexion, redoubler l’attention, on cherche à faire mieux.
La différence est significative dans l’histoire. Le 2ème sens est typique des religions polythéistes où il consiste à faire ce qu’il faut quand il faut. Au contraire, la 1ère est venue avec le christianisme et met l’accès sur la relation homme/dieu.
Michel Serre « nommons religieux ce qui nous rassemble ou relie en exigeant de nous une attention collective sans relâche telle que la première négligence de notre part nous menace de disparition » il précise que cette définition mélange les deux définitions. Le concept religieux par excellence est Heiligkeit => qqch à la fois saint et sacré.
Saint indemne, sans compromis avec les forces de mort.
Sacré intouchable, inviolable.
Jacques Dérida Foi et savoir « la religion peut se définir comme foi