Histoire du droit
Problématique : Comment les francs conçoivent l'exercice du pouvoir ?
Annonce de plan : Cette conception varie en fonction de la dynastie. Les mérovingiens véhiculent
avant tout les traditions germaniques ( I ), tandis que les carolingiens tentent de se réapproprier les
concepts romains ( II ).
I – l'apport mérovingien :
La conquête de la Gaule par les francs ne se traduit pas par la disparition de toutes
traces de romanité ( A ). Sur un substrat romano-catholique, se greffe une nouvelle conception du
pouvoir ( B ).
A – Le substrat romano-catholique :
L'influence romaine persiste tant du point de vue idéologique que administratif.
Idéologique : utilisation des titulatures romaines ( cf. après la victoire de Vouillé, Clovis reçoit le
titre de consul ). Présence de conseillers Gallo-romains dans l'entourage royal, la symbolique
romaine ( cf. la pourpre ).
Administratif : cf utilisation des circonscriptions administratives romaines, les pagi.
L’Église : Le baptême de Clovis constitue le point de départ des liens étroits entre l'Église et la
monarchie. En outre, l'Église commence à définir la fonction royale ( cf. Grégoire le grand : « Sans
la justice, que sont les royaumes sinon de grands brigandages ).
B – L'apport germanique :
Sur se substrat, se greffe la conception germanique du pouvoir. Le roi est avant tout un
guerrier ( cf. le pavois, les reges crinitii ). Tous les guerriers doivent lui prêter le leudesanium et
devenir ses leudes. En contre-partie, ils se placent sous sa mainbour ( protection ). En outre, le
pouvoir est dans le patrimoine du roi. Il peut donc en disposer, et à sa mort il est partagé entre ses
héritiers ( cf. les différentes divisions du regnum francorum ).
Le roi fonde son pouvoir sur deux notions, le mundium ( idée d'autorité et de protection. Ce pouvoir
oblige le roi à assurer la paix et lui permet d'exercer la justice ) et le bannum ( idée de