Histoire jamaique
Le peuple taino s'est établi en Jamaïque vers l'an 1000 avant notre ère sur un territoire qu'il a appelé Xamayca, « la terre du bois et de l'eau ». Après l'arrivée de Christophe Colomb, en 1494, l'Espagne revendique la propriété de l'île et, dès 1509, l'occupe et lui donne le nom de Santiago (Saint-Jacques). Les Arawaks seront décimés par la maladie, l'esclavage et la guerre. Certains ne trouvaient une issue à leur condition servile que dans le suicide. C'est en 1517 que l'Espagne achemine en Jamaïque les premières soutes d'esclaves africains.
Un prêtre espagnol, Bartolomé de Las Casas, œuvre à la protection du peuple taino. C'est lui aussi qui suggère, ce qu'il devait regretter par la suite, d'avoir recours à des esclaves africains. Il écrit plusieurs livres dans lesquels il dénonce avec véhémence le mauvais traitement que les conquistadores infligent aux Indigènes. Il préconise que les Espagnols convertissent les Tainos au christianisme.
La domination espagnole jusqu'en 1655 [modifier]
On connaît peu de chose de la période d'occupation espagnole de l'île, du fait de l'absence d'archives. Le premier foyer de peuplement était situé à La « Sevilla la Nueva » (appelé aujourd'hui juste Seville, localité à l'ouest de Saint Ann's Bay sur la côte nord), où Colomb avait été isolé pendant un certain temps. La Sevilla Nueva était facile à défendre, proche du site taino, mais également situé près d'un marécage, ce qui augmentait le risque d'épidémies.
Les colons migrèrent par la suite à « Santiago de la Vega » (aujourd'hui Spanish Town), et en firent la capitale. Dans les années 1640, de nombreux colons furent attirés en Jamaïque, réputée alors pour sa très grande beauté. On sait également que des pirates désertèrent leurs bandes et s'installèrent dans l'île. Durant cent ans, entre 1555 et 1655, la Jamaïque fut sujette à de nombreuses attaques de pirates, la dernière laissant l'île aux mains du Royaume d'Angleterre.