Histoire littéraire 18eme
Le XVIIIe siècle constitue la période fondatrice de la conception moderne de la littérature : c'est la fin du classicisme, et le début de la conception des genres tels qu'on les connait, mettant en valeur l'individualité de l'auteur et son originalité. Les cadres esthétiques d'aujourd'hui se mettent ainsi en place.
La notion d'histoire littéraire fut critiquée à plusieurs reprises au début du XXe
→ Proust, Contre Sainte Beuve : critique le principe selon lequel Saint Beuve cherche toujours à expliquer l'œuvre par la vie de l'auteur. Proust s'élève contre cette conception réductrice : le moi créateur de l'acteur n'est pas forcément le moi biographique. L'œuvre est irréductible aux données de la simple biographie.
→ Les structuralistes dans les années 60 comme Roland Barthes : selon lui, l'œuvre doit être abordée en elle-même, pour elle même, dans son rapport au lecteur qui réinvente le sens de l'œuvre qui ne préexiste pas à la lecture. Toute approche historisante est illusoire et réductrice puisqu'elle tend à dire que le sens de l'œuvre est tenu par le texte, alors qu'il est dans la lecture.
On reproche aussi à l'histoire littéraire son parti pris : l'historien opère des choix, propose une interprétation, mais rend rarement compte des présupposés, laisse croire que l'histoire littéraire existe en elle-même. L'histoire littéraire viendra valoriser les grands auteurs et mouvements identifiés plutôt que les marginaux ou les périodes de transition. On vient aussi lui reprocher de privilégier les mouvements et leurs auteurs et de caricaturer leurs oppositions de manière trop schématiques.
Ces critiques sont pertinentes mais l'histoire littéraire permet quand même d'éviter les contre sens : on peut comprendre les œuvres par delà leur contexte, présupposés culturels et sociologiques. Il faudra multiplier les perspectives pour proposer plusieurs lectures et approches. (histoire des mentalités, évolutions des gouts et de la