Histoire romaine
I. La subjugation de l’Arménie
A) La déposition de Parthamasiris
L’armée rassemblée par Trajan avait dépassé la frontière orientale ; il y avait eu un premier rassemblement à Satala, où Trajan avait reçu l’hommage de certains rois de la région. Leur destination était la résidence d’Elegeia en Arménie occidentale, qui se trouvait à environ 250 km de la capitale Artaxata.
Trajan parle de faire de Parthamasiris le nouveau roi d’Arménie ; mais en vérité il cherchait un prétexte pour faire la guerre : le malentendu diplomatique qui dépendait d’une mauvaise compréhension du cérémonial royal. Sur le plan juridique, Parthamasiris avait tout les droits d’être désigné roi d’Arménie. Le départ de Parthamasiris pourrait être justifié par un acte d’arrogance de Trajan.
Trajan décide de proclamer l’annexion de l’Arménie, et il confie le gouvernement à Lucius Catilius Severus, qui devient proconsul d’Arménie. A partir de ce moment, le royaume d’Arménie rentre dans le système provincial romain.
B) L’occupation du pays
La promulgation de cette province a été suivie par une campagne militaire. Trajan avait ordonné aux membres de la noblesse arménienne de rester à Elegeia, comme ils étaient déjà ses sujets.
Entre temps, Parthamasiris avait été tué, et Trajan avait décidé d’envoyer une lettre à Osroes, roi des Parthes, pour expliquer que le roi désigné pour l’Arménie était mort dans des circonstances troubles.
On a un déploiement des forces romaines en Arménie, avec une occupation du pays en quatre contingents : une partie qui contrôle le Caucase avec Arrien ; la légion VI Ferrata dirigée par Bruttius Praesens dans les hautes plaines ; la légion IV Scythica à Artaxata et aux portes caspiennes ; et la cavalerie maure de Lusius Quietus en Arménie du Sud, dans les Mardes.
C) Le contrôle du Caucase
Il ne s’agissait pas que de contrôler l’Arménie, mais surtout de contrôler des positions stratégiques dans le Caucase. Fin 114,