«Ainsi, Dieu choisit la France de préférence à toutes les autres nations de la terre pour la protection de la foi catholique et pour la défense de la liberté religieuse. Le royaume de France est le royaume de Dieu ». Par cette citation, Grégoire IX, qui fut pape de 1145 à 1241, démontre l'importance et la valeur du roi de France dans le royaume. Jusqu'à la Révolution française de 1789, la France est un état monarchique, un royaume dont le roi se veut un monarque absolu. Néanmoins, le royaume de France a connu d'autres contextes. En effet, avant d'être un roi souverain, très puissant, le roi de France était d'abord un roi suzerain. Au Moyen Âge, il était un seigneur parmi les seigneurs, et même s'il se trouvait au sommet de la pyramide féodo-vassalique, sa puissance n'était pas à son apogée comme elle le sera ensuite. Pour parvenir au statut de rois souverain, il fallait que le roi soit progressivement libéré des liens qui l'unissait à la féodalité, et cela dans un but : ne plus être considéré comme un roi suzerain, mais pour être considéré comme un véritable souverain, un roi dont les ordres s'imposent à tous. Le roi va parvenir à cette situation et, à la fin du XIII° siècle, le principe de souveraineté royale est posé. Désormais, à part Dieu, le roi ne tient son pouvoir de personne. Ainsi, la puissance du roi émane directement de Dieu. Ce pouvoir divin est transmis au roi par la cérémonie du sacre, cérémonie ancrée dans l'histoire de la Couronne de France, puisque tous les monarques de France, de Hugues Capet à l'Empereur Napoléon III, furent couronnés et sacrés.
De cette cérémonie du sacre des rois de France, Jean GOLEIN, théologien et moine français du XIVème siècle, en a fait une étude s'intitulant « Traité du sacre des rois de France », écrit en 1372. Dans ce texte qui a pour but d'instruire, Jean GOLEIN décrit les différentes allures du sacre, qui est une cérémonie hors du commun méritant une attention particulière.
Il serait judicieux, de se demander