Le nouvel astre du jour se leva quelques heures plus tard, mais il ne pouvait encore avancer dans le ciel comme il devait. Il lui fallait l'"eau précieuse", l'énergie sacrificielle. Les autres dieux ne se dérobèrent pas à leur devoir. L'un après l'autre, ils allèrent s'offrir au couteau de pierre de Quetzalcoatl, qui leur ouvrit à tous la poitrine pour en extraire le coeur. Et après les dieux, il fallut que les hommes, nouvellement créés, dévouent certains d'entre eux pour faire marcher le soleil... Le mythe initial n'est que le premier élément. Il faut un ensemble de promesses et de menaces à la hauteur des actes exigés et consentis. La menace était claire : si le soleil ne recevait pas sa part de coeurs humains jaillis des poitrines défoncées à vif, il cesserait d'éclairer le monde. HISTOIRE D’UN PSEUDO Voici ce que j'avais sur moi quand pour la première fois j'ai existé, quelques feuillets écrits en nahualt (langues des Aztèques). Extrait du grimoire de Nagash : En ce temps-là, les dieux venaient de créer le monde. Mais, ce monde, plongé dans le chaos et les ténèbres, n'était pas satisfaisant. Les dieux se réunirent alors, et réfléchirent à la façon d'éclairer le monde. Ils décidèrent que deux d'entre eux devaient en être chargés, et pour cela se jeter d'eux-mêmes dans un brasier. Qui serait volontaire ? "Moi, dit Tecuciztecatl, je me jetterai dans le feu pour éclairer le monde..." Mais il en fallait un autre, et personne ne se décidait. Alors, on désigna d'office Nanauatzin, un dieu petit, difforme et couvert de pustules, qui depuis le début écoutait timidement les autres, sans jamais oser prendre la parole. Or, il se réjouit de cette mission et l'accepta avec empressement. On prépara le rite pendant quatre jours. Un énorme brasier fut alors allumé. Le moment fatidique arriva. "Tecuciztecatl, ordonnèrent les autres, jette-toi dans le feu !" Le volontaire s'avança, mais la chaleur infernale le fit reculer une première fois, puis une deuxième fois... après sa