Histoire
Intro : conflits qui opposèrent les Grecs aux Perses
Les prémices : la révolte de l'Ionie (500-494)
L'arrivée en 546 des conquérants perses avait eu des répercussions non négligeables sur les Grecs installés depuis plusieurs siècles sur le littoral asiatique. Le nouveau pouvoir, représenté en Asie Mineure, comme dans toutes les régions contrôlées, par un gouverneur installé à Sardes, le satrape était très centralisé. Il menait à son sommet en la personne du souverain achémenide dont la seule présence assurait l'unité d'un empire aux limites s'étendant de la mer Egée à l'ouest jusqu'à l'Indus à l'est. Les Perses furent toujours respectueux des civilisations et coutumes, fussent-elles religieuses, des populations conquises et les cités grecques, qui avaient vécu jusqu'en 546 sous la domination des rois de Lydie, ne furent pas soumises à un joug de fer. Il y avait d'ailleurs fort peu de Perses et le pouvoir royal préférait s'assurer la fidélité des élites locales en leur reconnaissant le droit de diriger les cités au travers de tyrannies, à charge pour elles de collecter le tribut dû au Roi, tribut récognitif de la tutelle achéménide.
En 500-499, une insurrection générale embrasa les cités grecques d'Asie Mineure, en une mouvement connu sous l'appelation de « Révolte de l'Ionie », dont il faut bien chercher à comprendre les causes.
Les Perses ne s'étaient pas contentés du territoire asiatique. Dans le dernier quart du VI è siècle, le tyran Polycrate de Samos avait été renversé et la plupart des grandes îles grecques de l'est égéen, de Lesbos à Rhodes, étaient tour à tour passées sous le contrôle des troupes du Roi. Aux alentours de 500, des aristocrates chassés de l'île de Naxos, vinrent demander l'aide du tyran de Milet, Aristagoras, lequel, avec l'autorisation du satrape de Sardes, Artaphernès, accepta l'offre en ayant soin d'emmener avec lui contre Naxos une forte flotte perse. Mais la tentative échoua piteusement et Aristagoras fut