histoire
Comment expliquer l’instauration de régimes totalitaires ?
A) En Italie et en Allemagne : des démocraties fragilisées et renversées
En 1919, les démocraties italienne et allemande font face à une crise généralisée qui permet l’irruption de groupuscules violents, dont le Parti National Fasciste (PNF) en Italie et le Parti National Socialiste (NSDAP) en Allemagne. L’agitation nationaliste provoquée par « la victoire mutilée* » et le refus du traité de Versailles, la contestation communiste avivée par la crise économique et sociale donnent l’occasion à Benito Mussolini et Adolf Hitler de combler ce vide politique.
En Italie (1919-1922) et en Allemagne (1930-1932), l’ascension fasciste et nazie vers le pouvoir est rapide. Combattant l’influence communiste, au service des milieux d’affaires, le PNF et le NSDAP deviennent incontournables dans le jeu politique. Avec des méthodes violentes (dus à des groupes paramilitaires : faisceaux de combat et SA) et un discours séduisant qui redonne confiance au peuple, ces partis progressent fortement dans les différents scrutins électoraux sans toutefois devenir majoritaires.
Soucieux de prendre le pouvoir légalement mais voulant montrer la force des chemises noires, Mussolini organise « la marche sur Rome » de milliers de fascistes. Marqué par l’échec du putsch de 1923, Hitler opte aussi pour les voies légales. Hésitant mais influencé par les milieux conservateurs, le président Hindenburg nomme Hitler chancelier le 30 janvier 1933.
B) L’installation des dictatures fasciste et nazie
Devenu président du Conseil, Mussolini forme un gouvernement conservateur. Toutefois, les méthodes fascistes continuent : intimidations, violences multiples, manipulations électorales. Mis en difficulté par l’affaire Mattéotti (député socialiste assassiné), Mussolini, le 3 janvier 1925, annonce clairement la dictature organisée par les lois fascistissimes*.
Trois mois suffisent pour installer la dictature nazie :