Chapitre 1 : L’historien et les mémoires de la 2e Guerre Mondiale
I/ 1945-1970 : une mémoire qui se veut unie autour de la Résistance
A) De l’épuration à la volonté de réconciliation
L’histoire de la 2e Guerre Mondial est complexe et cette complexité va avoir des conséquences sur les décisions politiques en 1944-1945 (fin de la guerre) et aussi sur la mémoire qui se met en place à partir de 1945.

FRANCE

Au milieu de l’occupation et de « l’était français » se retrouvent les français. On retrouve :
-des collaborateurs nazis
-des personnes soutenant Vichy
-des résistants
-mais surtout 98 d’attentistes !
Quand le territoire est libéré après les débarquements à partir d’automne 1944, le GRPF (issu de la Résistance), et qui va rester en place jusqu’en 1946, décide de mettre en place une politique d’épuration : repérer et juger les collaborateurs afin qu’ils ne soient plus au pouvoir après la libération (environ 160 00 dossiers instruits, dont 55% de condamnations allant de l’indignité nationale à la condamnation à mort). Le GPRF veut rappeler les valeurs de la France résistante, rétablir la légalité et éviter les exécutions sommaires. Il est convaincu que l’épuration était nécessaire pour repartir sur de bonnes bases.
Mais les tensions entre collaborateurs et résistants se poursuivent et les gouvernements tentent de les apaiser avec l’amnistie (lois en 47, 51 et 53), avec pour but d’éviter que se prolongent les conflits nés dans la population française pendant l’occupation.
B)Le résistancialisme
C’est un discours dominant affirmant que les français, pendant l’occupation, ont choisi la résistance. Ce discours devient dominant car relié par le gouvernement, mais aussi, globalement, par les partis politiques. C’est une construction de mémoire, un discours mémoriel qui ne correspond pas à la réalité historique. Il est diffusé, soutenu essentiellement par deux forces politiques :
-le mouvement gaulliste, qui va insister sur le rôle