histoire
Le cuisinier médiéval réalisait de nombreuses confections en croûte, sucrées ou salées. Il ne disposait pas toujours d’un four. C’est pourquoi, il travaillait avec le « pataier » (pâtissier). Avant 1440, l’exclusivité de la vente de galettes, flancs, fouaces et pâtés, et autres tourtes était réservée aux boulangers. Après cette date, les « pataiers » obtiennent ce privilège.
Les gâteaux du Moyen Age étaient divers et variés. Cela va du beignet, en passant par le pain d’épice, les pets de nonnes et pets de sœurs, aux gaufres, plaisirs du palais dont se régalent encore aujourd’hui les gourmands (pardon ! les fins gourmets !).
Mais ces derniers, ainsi que la catégorie des oublies et gâteaux étaient l’œuvre des « oubloyers ». Ils parcouraient les rues, y installaient leur « fournaise à pardon », afin de vendre, à prix modique aux pèlerins de passage, les « nieules », « oublies » et autres « siminaus ».
En milieu urbain, les pâtissiers disposaient aussi de fours mobiles pour proposer leur production au fil des rues : pâtés de viande, de poisson et de fromage.
Les festins étaient l’occasion de déguster de grandes variétés de tartes et flans : « Jacobines », au fromage gras, parfumées à l’orange, les « talmouses » au fromage blanc, les « darioles », parfumées à la cannelle, le « blanc manger », gelée à base d’amandes pilées, les « rissoles » aux fruits secs, le « pain perdu », le « riz engoulé » aux amandes et au miel.
Il faut ajouter à cette profusion de gourmandises, les sucreries, telles que les dragées faites de grains de coriandre ou de genièvre, les fruits secs enrobés de sucre ou pilés ou malaxés, le nougat, les fruits confits, le « madrian » (petites dragées à base d’épices confites), et bien d’autres encore qui adoucissaient le palais des convives. Ces « épices de chambre » constituaient des cadeaux