Histoire
Quasiment inconnue du droit d'Ancien Régime, l'adoption des mineurs fut autorisée par le droit révolutionnaire, mais supprimée par le Code civil de 1804 qui ne prévoyait que l'adoption de majeurs. La loi du 19 juin 1923 permit l’adoption d’enfants mineurs, comme une filiation additive, mais elle était difficilement praticable avant le décret-loi du 29 juillet 1939 (communément appelé Code de la famille), qui créa de plus la légitimation adoptive (qui rompait la filiation originelle). Par l'ordonnance du 23 décembre 1958, l'adoption contractuelle est supprimée. L'adoption doit dorénavant résulter d'un jugement.
La loi du 11 juillet 1966 imposa que les enfants de moins de deux ans soient d'abord confiés à l'aide sociale à l'enfance (hormis dans le cas d'adoption de l'enfant du conjoint), transforma la légitimation adoptive en adoption plénière et permit l'adoption plénière de l'enfant du conjoint (mais en perdant sa filiation d'origine). Avec la loi du 22 décembre 1976, la présence d'enfants légitimes ou naturels au foyer des adoptants n'est plus un obstacle à l'adoption.
La Convention de La Haye met en place en 1993 un certain nombre de règles destinées à mieux protéger les enfants dans l'adoption internationale, fondées sur la notion d'intérêt de l'enfant et de sa protection.
La loi « Mattei » du 5 juillet 1996 permit au ministère public de poursuivre les fraudes à l'adoption (simulation d’enfant). Cette dernière loi, modifiée et complétée par la loi du 6 février 2001 relative à l’adoption internationale et la loi du 4 juillet 2005 portant réforme de l'adoption11 régissent aujourd'hui l'adoption.
I. Quelles sont les modalités pour adopter ?
1- Quelles sont les conditions pour adopter ?
Les conditions exigées pour la demande d'adoption en France sont : pour adopter en couple : être mariés depuis plus de deux ans si l'un des époux a moins de 28 ans. Si les deux