Holocauste
L’holocauste est le sacrifice par le feu d’un animal après immolation. Pratiqué par les Grecs dans le cadre des rituels chthoniens, il l'est aussi dans la tradition israélite. Utilisé dès le xixe siècle dans les langues française et anglaise pour désigner le meurtre à grande échelle d’un groupe social ou ethnique1, il devient l'un des termes employés après la Seconde Guerre mondiale pour tenter de caractériser le massacre systématique et ciblé des Juifs par l’Allemagne nazie, le mot « génocide » n’ayant pas encore été inventé et celui de shoah n’étant pas encore accepté.
Termes « Holocauste » et « Shoah »[modifier]
Article détaillé : Shoah.
Ce terme était déjà utilisé dès le premier tiers du xixe siècle dans la langue française pour désigner le massacre systématique d’un groupe social ou ethnique.
En 1894, Bernard Lazare utilise le terme « holocauste » pour parler des Juifs brûlés vifs pendant la Peste noire, au Moyen Âge : « Quand la peste noire ou la faim sévissait, on offrait les Juifs en holocauste à la divinité irritée2. »
En 1968, il est perçu dans le journal de Paul Claudel que ce dernier déplore le massacre des Juifs européens dans une perspective chrétienne3.
Puis, en 1978, aux États-Unis le terme d’« holocauste » a servi de titre à une série télévisée de fiction consacrée au génocide des Juifs, assassinés par les nazis et leurs alliés, officiels ou civils européens, sous le Troisième Reich. Cette tentative d'extermination a entraîné la mort de plus de six millions d’entre eux.
Cependant, pour la tradition juive, un holocauste est un sacrifice : offert à Dieu pour lui être agréable ; fait de chair animale brûlée ; fait uniquement sur l’autel du Temple de Jérusalem, qui n’existe plus depuis l’an 70.
C’est pourquoi le terme d’« holocauste » pour désigner la « Solution finale » est considéré par les Juifs comme un grave contresens. Les francophones européens emploient plutôt