Hugo commentaire "Le poète s'en va"
Le texte « Le poëte s’en va… » se situe au début du premier livre des Contemplations, recueil poétique conçu par l’écrivain romantique Victor Hugo et publié en 1856. Il s’agit d’un poème non strophique composé de vingt alexandrins à rimes plates, très fluide et très simple dans sa versification, jouant le rôle d’une ouverture qui annonce les grands thèmes et la tonalité générale du volume : la poésie, la nature, la spiritualité. Le personnage du poète fait son apparition dans cet extrait, comme dans Les Rayons et les ombres : à travers la description d’une promenade du personnage, dans les champs puis dans les bois, l’auteur propose en fait une réflexion sur le rôle du poète. Nous étudierons l’idée que Victor Hugo se fait du poète et la place qu’il accorde à la nature.
I – L’IMAGE DU POÈTE
Le poète est le sujet central du texte qui ouvre et ferme le développement. Entre le début et la fin du poème, l’image du poète est précisée.
a) Le poète est un pèlerin
- la marche : le poète traverse le monde et accomplit un itinéraire, tant matériel que spirituel.
- l’inspiration : elle est envisagée comme une écoute de soi mais aussi de l’univers.
- l’intériorisation : le paysage change et marque une évolution qui aboutit au mystère.
b) Le poète est un roi-prophète
- la majesté : acclamations et hommages se dirigent vers le poète.
- l’exception : le poète est un être unique.
- le sacré : le couronnement symbolique rend compte de la mission sacrée du poète déchiffreur.
II – LE SYMBOLE DE LA NATURE
Ce poème appartient au registre de l’églogue (petit poème champêtre).
a) Une nature luxuriante
- la saison : la date évoque le plein épanouissement de la nature.
- le foisonnement : le style énumératif et répétitif rend compte de l’abondance.
- la totalité : les contrastes sont surmontés et se rapportent à la profusion absolue.
b) Une nature vivante
- la personnification : les fleurs et les arbres sont présentés comme des humains.
- la psychologie