Hymne de l'automne
Il naît en 1524 dans une famille noble. L’humaniste Lazare de Baïf l’introduit, alors qu’il est page, dans les milieux lettrés. Vers 1550, il prend part à la pléiade avec son maître Dorat. Il connaît une gloire littéraire jusqu’à la fin de sa vie en 1585, notamment grâce à ses poésies amoureuses, d’éloge ou politiques.
1°) Une Muse personnifiée qui prédit l’avenir
- Emploi des guillemets - v.17 "disait la nymphe" qui nous renseigne sur l’origine de l’énonciation. - Ronsard convoque une figure de la mythologie grecque (cf la pléiade) et personnalise sa propre intervention en la faisant parler. - La Muse désigne le poète par le pronom personnel "tu" et elle adopte un ton emphatique : "ton héritage", "tes biens" - La Muse a pour mission : de conseiller le poète (impératifs) de prédire l’avenir (futurs) - Le discours de la Muse a donc valeur d’avertissement. Euterpe met en garde Ronsard : la condition du poète est une condition difficile. - La nymphe interpelle directement Ronsard : "mais courage Ronsard". On relève une apostrophe redoublée, une apostrophe exclamative avec un accent sur le mot Ronsard. Le nom de l’auteur est mis en évidence. => La muse est une représentation allégorique de l’inspiration. Son intervention permet d’inclure Ronsard dans une collectivité prestigieuse, celle des élus.
2°) Le poète incarne la voix de la vérité
- L’écriture poétique est metaphorisée elle est représentée comme un fabuleux manteau, censé recouvrir, présenter de façon agréable la vérité. - Le mot vérité est présent a deux reprises : v.8 et v.21
3°) Le poète un être rejeté et incompris
- La muse prédit que la société le rejettera : "tu seras du vulgaire appelé frénétique" connotation négative de l’adjectif, voix passive, vulgus = foule. - Le poète est représenté comme un individu qui n’est pas maître de son destin. - Représenté à travers une énumération d’adjectifs à connotation négative. Ils font référence à la théorie platonicienne