Hymne à la beauté commentaire composé
Le poème « Hymne à la beauté » de Charles Baudelaire, est un extrait de « Spleen et Idéal » (section où c'est d'abord l'idéal du poème qui est célébré) des Fleurs du Mal (1857). Il est le dernier poème qui se rattache à l'idéal poétique, devant « le masque », la « géante », « l'idéal » et « la beauté ». Le mot « hymne » peut être défini de trois façons différentes. Il désigne, chez les anciens, un chant, poème à la gloire des dieux ou des héros, souvent associé à un rituel religieux. Il peut également définir un chant, poème lyrique à la gloire d'un personne ou d'une grande idée. Enfin, il peut également définir un chant latin à strophes, poème religieux qui dans la liturgie chrétienne fait partie de l'office divin.
Cette définition nous amène à nous demander en quoi la célébration de la beauté par Charles Baudelaire constitue-t-elle une redéfinition de la poésie ?
Ainsi dans un premier temps, nous analyserons l'aspect classique du poème, puis comment il célèbre une beauté paradoxale et enfin nous verrons que celle-ci propose une redéfinition de la poésie.
Le poème « Hymne à la beauté » est une poésie classique, par trois aspects : sa structure traditionnelle, des références poétiques classiques et des thèmes fréquents.
Ce poème est donc écrit de façon traditionnelle. Il contient sept strophes de quatrains réguliers en alexandrins classiques (césure à la sixième syllabe, soit après le premier hémistiche). C'est donc ici un poème composé de tétramètre. Ils respectent également l'alternance croisée entre les rimes féminines et les rimes masculines tout au long du poème. Le poème est constitué principalement de rimes suffisantes ou riches même léonine dans le premier et troisième vers de la 3ème strophe avec les mots « des astres » et « désastres ».
On retrouve également dans ce texte plusieurs éléments poétiques qui relèvent d'une littérature classique. Ainsi dès la première strophe, au vers 4 on peut lire : « Et l'on peut pour