Ignorance occidentale
* l'ignorance invincible, faisant l'objet d'un plaidoyer d'innocence * l'obscurantisme
Molière a traité ce sujet dans Les Femmes savantes et Le Bourgeois gentilhomme. Dans la Critique de la raison pure, Kant a crédité « les observations et les calculs des astronomes » de nous avoir « appris bien des choses étonnantes », dont la plus importante est qu'elle nous a « découvert l'abîme de l'ignorance, dont la raison humaine, sans [cette connaissance], n'aurait jamais pu se représenter qu'il était aussi profond ; et la réflexion sur cet abîme, dit-il encore, doit produire un grand changement dans la détermination des fins ultimes à assigner à notre usage de la raison. »[1].
Depuis le XXème siècle, ce concept joue un rôle important en économie, en particulier dans le domaine de la veille stratégique et de l'intelligence économique. On distingue :
* L'ignorance savante, c'est celle de celui qui « sait qu'il ne sait pas » * L'ignorance profonde c'est celle de celui qui « ne sait pas qu'il ne sait pas ».
Dans la langue allemande, on distingue l'gnorance fortuite, « nichtwissen », de l'ignorance volontaire, « totschweigen ».
Des travaux ont contribué à l'élaboration d'une épistémologie de l'ignorance qui montre que ces deux types d'ignorance entretiennent des rapports complexes, y compris chez les chercheurs scientifiques. Ainsi, une conceptualisation des ignorances et de leur gestion intellectuelle a été entreprise dans Les ignorances des savants, par Roger Lenglet et Théodore Ivainer[2].
Dans l'industrie, l'application d'un coefficient d'ignorance permet de garantir la sécurité de tout ou partie d'un système