Ikea
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Exclusif: Nouvelle affaire d'espionnage chez Ikea
Géraldine Meignan, Stéphanie Benz et Charles Haquet - publié le 20/03/2012 à 17:22
Les pratiques d'espionnage de salariés chez Ikea ont perduré au-delà de 2009. Selon nos informations, la surveillance aurait notamment visé des syndicalistes sur le site de Franconville, dans le Val d'Oise. Il a été fait appel à une société spécialisée dans "l'intelligence économique" pour infiltrer les salariés.
Un magasin Ikea à Bordeaux REUTERS
Pas une semaine ne se passe sans que de nouvelles révélations s'accumulent sur l'espionnage illégal de salariés chez Ikea. Selon nos informations, sept organisations syndicales membres de FO ont déposé aujourd'hui un complément de plainte auprès du Parquet de Versailles pour élargir le champ d'investigation de l'enquête préliminaire ouverte le 29 février 2012. "Un certain nombre d'éléments tend à prouver que les pratiques d'espionnage ont perduré au-delà des seuls faits connus, notamment de 2010 à 2012", estime Me Lecourt, l'avocat de FO. Selon des informations que L'Expansion a recueillies, Ikea se serait en effet livré à la surveillance de certains salariés sur son site de Franconville (Val d'Oise) entre juillet 2010 et juin 2011. L'espionnage et les écoutes illégales de salariés et de clients dans les magasins Ikea de Brest et de Rouen semblent donc loin d'être un cas isolé imputable seulement à l'ancien directeur général d'Ikea, Jean-Louis Baillot, qui a quitté l'entreprise fin 2009. Il pourrait s'agir d'un système généralisé de surveillance et d'espionnage interne. Des espions infiltrés parmi les salariés A Franconville, le mode opératoire est différent des faits constatés jusque-là. Ikea s'est en effet adjoint les services d'une société d'intelligence économique, Groupe Synergie Globale (GSA), spécialisée, entre autre, dans la gestion du risque social. Outre des prestations d'audit, de conseil et de formation aux techniques de