« Il faut parler de l’échec, du scandale, de la mort » affirmait simone de beauvoir. pensez-vous que les arts, et notamment la poésie, doivent assumer une réflexion sérieuse ?
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« Il faut parler de l’échec, du scandale, de la mort » affirmait Simone de Beauvoir. Pensez-vous que les arts, et notamment la poésie, doivent assumer une réflexion sérieuse ?La littérature aborde les grandes questions que se posent les hommes dans le
but de d’analyser notre condition. La poésie, en particulier, examine le monde sous un
angle différent des autres genres puisqu’elle émane d’une sensibilité unique et peut-être
plus aigüe que celle du commun des mortels. En effet, le poète s’adonne à une réflexion
complexe pour comprendre le monde dans lequel il vit et il s’intéresse souvent à des sujets
graves et sérieux qui ont une grande importance pour lui comme la mort, la souffrance
ou encore l’exclusion. Cependant, nous connaissons aussi la poésie lyrique par exemple,
qui parle d’amour, de bonheur. On peut donc se demander si la poésie doit assumer une
réflexion grave et sérieuse plutôt que d’aborder des thèmes doux et légers. Le poète ressent
le besoin de s’exprimer sur des sujets noirs et cela peut être instructif. Cependant, l’un des
rôles de la poésie n’est-il pas aussi de divertir le lecteur ? Le poète n’écrit-il pas pour accéder
à un monde meilleur et apprendre à vivre ?
La poésie doit assumer une réflexion grave et sérieuse pour répondre à des grandes
questions que se pose le poète incompris.
Un poète est avant tout un être humain et il se pose donc les mêmes questions
que tout un chacun. Selon lui, il n’y a pas de tabou : tous les sujets doivent être abordés,
même les plus graves. Ainsi, Arthur Rimbaud décrit le monde tel qu’il est pour approcher
des réponses concrètes. En 1870, Rimbaud a assisté à la guerre-franco prussienne, qui lui
a inspiré horreur et indignation. Dans le « Dormeur du Val », il décrit un jeune soldat mort
avec « deux trous rouges au côté droit ». Les éléments omniprésents et accueillants de la
nature qui encerclent le jeune homme évoquent l’impuissance de l’humain qui,