Il était une fois la beauté
Ohhh! Ah! Waouh! Trois onomatopées qui n'ont pris aucune ride avec les années. Immortelles, elles restent, dans notre société, les exclamations caractéristiques exprimant un émerveillement soudain face à la beauté d'un objet, d'une personne ou encore d'un lieu.
Mais qu'en est-il de l'histoire de la beauté elle-même? Peut-on dire qu'elle reste également inchangée face au temps qui s'écoule, aux générations qui se succèdent? Peut-elle être aux antipodes d'un accord périodique unanime?
Ou est-elle plutôt comme un long film sans fin, parsemé de retournements de situation plus inattendus les un que les autres et suivi par une audience colossale?
Film d'action ou classique ancré dans les moeurs, quoi qu'il en soit, la beauté demeure une notion bien mystérieuse... Tout d'abord, la mode constitue une des principales facettes esthétiques visant à manipuler les masses en leur imposant périodiquement une vision prédéfinie de la beauté vestimentaire. Chaque année, elle réinvente des coupes, des formes, des couleurs; met en avant des brillances ou des matières, pour le plus grand plaisir des millions de girouettes stylisées qui s'empressent de trouver "beaux" des effets dont elles avaient auparavant une aversion. Et c'est ainsi que les formes psychédéliques des années soixante , les pantalons pattes d'éléphant des années septante, le style hippie et les couleurs vives des années quatre-vingts ,rangés au rang d'accoutrement carnavalesques, redeviendront, avec le temps, de ravissants atouts Subséquemment, on trouve les idéaux esthétiques qui, comme la mode, n'ont fait qu'évoluer avec le temps. En effet, la norme corporelle s'est remodelée constamment, provoquant de la sorte la transformation de nombreuses silhouettes. Ainsi, alors que le physique féminin actuel tend à être mince, élancé et caramélisé, les femmes idéales de la Renaissance, elles, se retrouvèrent rondes et de peau aussi blanche que les perles les plus pures tandis que