Leçon d’agrégation présentée le mercredi 5 avril 2006

Documents :

Iconographie : 2 reproductions des Meules (de 1890-91), Claude Monet.
Partition : Symphonie op. 21, 2nd mouvement, Anton Webern.
Ecoute : Prélude à l’après-midi d’un faune, Debussy.

Au vue de l’analyse de ces trois œuvres, nous pouvons affirmer qu’elles témoignent de la même conception de réalisation qui est ou qui s’apparente à la pensée impressionniste. Le mouvement impressionniste se manifeste dans la peinture dont la figure de proue n’est autre que Claude Monet dont il nous est donné d’analyser deux tableaux, avant de s’étendre aux autres arts tels que la musique. En nous appuyant sur les œuvres qui nous sont proposées nous tenterons de définir (de comprendre) en quoi ces œuvres témoignent d’une conception impressionniste. Dans un premier temps, nous nous intéresserons à la problématique du temps et du désir de le suspendre, l’immobiliser. Puis, dans un deuxième volet, nous nous intéresserons à la mise en mouvement en apportant quelques éclairages sur l’esthétique du flou. Enfin, nous nous intéresserons à la mise en lumière ainsi que sur l’enjeu qu’elle représente pour les artistes dans le traitement d’un même motif.

I- Une autre conception de la temporalité

1- Des œuvres aux titres évocateurs

Situé lui-même dans le temps, l’artiste voit la nature suivre elle aussi le cours du temps.
Il a le désir de fixer un moment particulier du temps et de l’espace.

C’est pour cette raison que la composante temporelle est d’une importance capitale dans l’expression des œuvres d’art. La peinture fixe un temps donné. La musique est par nature liée au temps. Cependant, la conception de ce temps peut varier en fonction des esthétiques.
Dans le cadre étroit des 3 oeuvres que nous avons à étudier. On constate une certaine difficulté à définir le temps de manière précise. Les titres des œuvres sont d’ailleurs, sur ce point, très évocateurs :

Claude Monet intitule