Imprimerie et humanisme un désir d'unification du monde latin savant
• L’imprimerie :
L’imprimerie au XVIème siècle est la bénéficiaire de plusieurs siècles de mutations techniques.
La révolution du livre, c’est avant tout le papier, une invention chinoise connue dès le XIIème siècle en Occident et qui se diffuse progressivement dans toute l’Europe. Malgré sa fragilité, le papier est pour sa légèreté, son coût (un sixième du coût d’un parchemin au XVIème siècle), ainsi que la simplicité de sa fabrication, le support privilégié de l’imprimerie.
Une cinquantaine d’année avant l’invention de l’imprimerie, un système de reproduction apparaît : la xylographie. Il s’agit d’un procédé permettant, à l’aide d’une plaque de bois gravé imbibée d’encre, de reproduire images et textes, en grande quantité, et de façon rapide.
Aux alentours des années 1450, l’imprimerie est mise au point par trois hommes, Johann Gutenberg, Johann Fust et Peter Schöffer (gendre de Fust).
Il s’agit de la découverte d’un système associant des caractères mobiles et indépendants, correspondant aux lettres, à une matrice métallique en creux, dans laquelle les caractères sont incéré.
Les premiers incunables (nom donné aux livres imprimés au XVème siècle) qui sont diffusés sont essentiellement des textes en latin, concernant la religion (45%) ou les Humanités (30%).
L’imprimerie modifie la manière même d’apprendre, débarrassant le pédagogue de l’obligation encyclopédique.
Des hypothèses qui seraient restées dans un cercle très restreint sont désormais mises à la portée d’un large public, démultiplié en outre par la langue nationale.
Entre 1450 et 1500, les imprimeries avaient fait paraître environ six millions de livres, soit plus d’exemplaires que tous ceux qui ont été copié au Moyen Age en Occident.
L’expansion de l’imprimerie correspond à l’extension de la population urbaine et à la diffusion de l’alphabétisation parmi les laïcs.
Axe Louvain – Oxford - Strasbourg - Bâle lié à une