Impérialisme colonial
Cette période voit l’émergence du Parti travailliste (Labour party), à la suite de la propagation des idées de Karl Marx sur les îles britanniques. Notons aussi l’importance de la crise industrielle et commerciale de l’époque qui a engendré la création de divers syndicats groupant les travailleurs pour des batailles économiques, comme la grève des dockers de 1889. C’est à ce moment que l’on va assister à la formation d’un grand parti ouvrier parlementaire qui se distinguera des partis traditionnels.
Après les élections de 1905, les libéraux reviennent au pouvoir. Dans le même temps, on constate qu’une trentaine de députés travaillistes sont élus aux Communes. Le gouvernement entreprit ensuite de mettre en place de nouvelles lois concernant les grèves, la protection du travail, la surveillance du travail à domicile, les assurances sociales, ainsi que les retraites pour les vieillards. L'application de ces lois sociales exigeant des crédits considérables, le chancelier de l'Échiquier, Lloyd George, voulut les libérer grâce à une majoration de l'impôt sur le revenu et à la taxation des capitaux oisifs. Après deux dissolutions et le retour de la même majorité en 1910, les lords se décidèrent à céder; la Chambre haute n'eut plus que le droit de suspendre pendant deux ans l'exécution des mesures votées par les Communes.
Entre 1900 et 1914, la Grande-Bretagne fut agitée par plusieurs mouvements populaires. Mis à part les manifestations des « suffragettes », une suite de grandes grèves (dockers, matelots, cheminots, mineurs surtout) démontra la force des organisations ouvrières.
Georges V succéda à son père Edouard VII en 1910. Ce personnage s’identifia, lui aussi, en tant que respectueux des traditions constitutionnelles de l’Angleterre. Au début de son règne, on put constater quelques avancées sociales et fiscales qui furent engagées par le Parti travailliste, et les syndicats