Incipit en attendant godot
La Bête Humaine est le dix-septième tome des Rougon-Macquart.
Différents titres envisagés par Zola, avant qu'il n'opte définitivement pour celui de La Bête Humaine. A travers le titre, l'auteur cherchait avant tout un moyen de véhiculer des idées, des thèmes récurrents qui jalonnent son roman.
Ainsi, il a envisagé successivement des titres autour des thèmes suivants :
- la bestialité : "le réveil du loup", "les carnassiers", "les fauves", "l'homme mangeur de l'homme"
- la violence : "détruire", "la soif de sang", "l'homicide", "pour le plaisir"
- l’hérédité : "le meurtre ancestral", "né pour tuer", "l'ancêtre inconnu"
- le progrès : "le monde en marche", "sous le progrès", "civilisation"
Derrière ces recherches d'un titre qui puisse réunir toutes ces idées et ces thèmes à la fois, se cache donc le titre final choisi par Zola, La Bête Humaine. Ce choix est très minutieux, dans le sens où il réunit en seulement trois mots l'essence même de l’œuvre de son auteur. Faudra expliquer les différentes figures de la bestialité, et la conjonction entre la bête et l'humain.
-la bestialité de l'homme
-la bestialité et l'humanisation de la locomotive
- le crime : on retrouve la fameuse tare héréditaire de Lantier qui se manifeste sous cette envie indomptable d'égorger des femmes.
- le mouvement : c'est un roman qui est dynamique, où les personnages agissent, bougent, se déplacent.
I. la spécificité de la bête en tant qu'elle est humaine.
1. La bête humaine : l'homme primitif. En chacun de nous, plus ou moins étouffé par la civilisation, se tapit un instinct de mort dont l'origine est incertaine; Jacques, à plusieurs reprises, se pose cette question (« Posséder, tuer, cela s’équivalait-il, dans le fond sombre de la bête humaine ? » page 228) angoissée. Tout ce passe en lui comme si cet être primitif, surgi dans les moments de crise d'origine sexuelle, agissait à sa place (« l’affreux